Bon, c'est le forum à bordel alors je dis ce que je veux. Je vais vous raconter l'aventure qui ces derniers jours m'est arrivée.
Le week-end dernier (enfin non, celui d'avant, mais j'y suis encore) je reviens chez moi (à Bayonne!!!) et me dis que je devrais vous informer de mon succint emplois du temps pour la semaine à venir (maintenant elle est passée cette semaine si vous avez suivi.)
Et là, horreur! Le bureau est en traveaux, et l'ordinateur débranché. Bien fort, je pleure pour qu'on le rebranche, mais j'ai bien sûr droit à un beau refus, vu que la prise téléphone est dans ledit bureau. Aïe, comment vais-je vous prévenir?
Lundi après-midi, je prends le train, direction Paris! Yi-haaaa?
Et non!
J'arrive à 20h45 car mon train avait une jolie petite heure de retard, et je dîne en 4° vitesse. Après, je fais ma valise. Comment ça déjà, je viens juste d'arriver? Eh oui, je fais ma valise. Je termine tout ça, il est bien tard, alors... je me couche! (quelle surprise, n'est-ce pas?) Le lendemain, tout fringuant, je vais au cnsm, prendre mes cours de la journée... et descends le soir venu directement à Austerlitz (la gare, pas la ville ^^) Là, c'est le comble. 80 musiciens de l'orchestre se retrouvent pour partir en tournée en Espagne. Tous sur-exités, les vieux de 27 ans, la majoritée à cordes de 22, la pucelle de 15... et moi, au milieu, avec mon alto, le regard en extase et completement allumé du haut de mes 17 ans. 7 mineurs, c'est peu. Maintenant, avant l'embarquement, mission chercher un tuteur. Comment sortir le soir faire la fête si j'ai personne pour être mon "responsable"?
Je demande à Corentin. Il me répond qu'il compte se reposer là-bas. (-Mais mais mais, c'est inhumain, on doit tous faire la fête! On est pas la pour ça? Ha, bon?) Et là, mon regard se pose sur Carlotta.
"-Je compte bien faire la fête tous les soirs... maius serais-je encore responsable completement saoûle?"
Au moyen d'un habile discours sournoisement flatteur, je parviens à récupérer son accord. Cap sur l'Espagne! Yi-ha!
19h00.
Le train part. C'est tout juste si on fait pas des grimaces aux pauvres passants qui attendent sur le quai. Je suis dans un compartiment avec Corentin, Ivan et un percussioniste dont le nom importe peu ici. Nous sommes sages, jouons au tarot et mangeons un plateau "le Nôtre, Paris". Froid, mais pas mauvais. Vers 1h, les altistes veulent su coucher. Moi, je veux pas. (-Benjamin, tu vas te coucher! -Nan, je veux pas!) Forcément, je gagne. Je vais voir au bar. Yaaaa! Y'a de l'ambiance ici! On tournicote jusqu'à 3 heures, et pis on va tous se coucher.
7h20. (4h30 de sommeil)
Buenos dias! Buenos dias!
Le cri au travers de la porte me réveille. J'ai envie de me recoucher. C'est terrible, non? On arrive à Barcelone, "terminus du train, tous les voyageurs desencent de voiture!" (enfin un truc dans le genre, mais en espagnol. Zut.) On sort, et allons prendre le bus. Il est 8h36. Cap sur Saragosse! Yi-haaaa! Agitation dans le bus, pas moyen de fermer l'oeil. Les chansons fusent de partout et on a mal à la tête.
15h, on arrive enfin! A vrai dire, à faire 1/2 heure de pause toutes les deux heures, ça rallonge. On déjeune, puis quartier libre. Je travaille Paganini. Raccord à 18h, concert à 20h30. Génial, on a besoin de rien pour être en transe, nous. Le public en délire dans l'énorme salle de près de 2000 places (grande comme la plus grande française, quoi!). Bon, à la fin, dîner, dans un magnifique resto (du genre on bave devant d'habitude). On rentre à l'hôtel. Stupeur. Hôtel 4 étoiles, avec magnifique suite. Vraiment la classe. (Imaginez une suite de 100m² pour deux... chambre, salon, salle à manger, SdB... le gros délire. On aime) Après, on se bourre à l'absinthe (oui, comme le tableau de Degas, on était pas beaux à voir) Et on passe une nuit blanche. Je passerai sous silence les évenement de la soirée.
Puis, lendemain matin, bus. Là, j'y dors deux heures. Pas plus hélas, car un ignoble film y est passé. Direction Santander. Déjeuner, travailler paganini, yi-ha. Raccord, concert, grosses cernes, et ça ne fait que commencer!
Dîner, resto génial (le même que le déjeuner en fait, on a vu dehors le menu "rapido" à 52€, ça calme)et là on va dans un bar dansant... agréable soirée. Il est 4h du matin et je dors debout.
8h30. 11h de sommeil. 3° jour.
Journée habituelle, mais pas de dodo dans le bus: il faut bien faire son écriture. Hôtel 4 étoiles, resto délicieux, concert dans la jolie ville d'Aviles... et la fiesta! Quelle heure il est? Ah, 3h30? Je fais des efforts. (J'en ai aussi marre d'écrire) Ca commence à être la grosse débauche, les portes s'ouvrent pour un quelquonque partenaire. Vraiment n'importe quoi. Surtout que tous ces gens ont déjà quelqu'un.
7h00 14h30 de sommeil., à non, cette fois j'avais pas travaillé mais dormi pendant la pause, 15h30de dodo.
C'est parti pour le dernier point dee destination: Valladolid. 2h de dodo dans le bus, et un petit film un peu moins pourri que le précédant, mais quand même méchant. là, le bus tombe carrément en panne. On arrive à 17h, le ventre creux et les cernes jusqu'en bas des joues. Ceux qui se reposent aiment les films. Et ce sont les seuls à avoir la force nécéssaire pour ouvrir la bouche.
Tout le monde me considère comme le grand fou de la tournée, le seul à chanter à longueur de temps, le plus friand de raffinement intempestif et déplacé et le plus fou de tous en somme. Je m'aime. Et puis je suis gentil, alors ça passe toujours. Le soir, concert, c'est le dernier. Alors on fait la fête toute la nuit. Dans une boîte rock on danse tassés, dont moi qui ne m'arrête pas pendant 4 heures. J'ai encore mal au pied. M^me si je danse tout comme. Couché à 6h et levé à 8, j'ai l'impression que le calvaire ultime est de me lever de mon lit.
20h de sommeil, 5° jour
C'est étrange, dans le bus il n'y a pas un bruit. Tout le monde dort. Mais à la fin de la première pause Ivan et Michaël, les deux plus cinéphiles du bus, réclament une nouvelle comédie pourrie. Je suis soudain prit d'une grande lassitude. Arrivée à Madrid. On visite un peu la ville (il fait tout de même 4° seulement, moins qu'à Paris quoi!) et on prend le train de nuit. C'est triste. J'attends d'être à Bayonne pour me coucher. Il est deux heures et demie.
7h30, 6° jour. 24h de sommeil.
Aujourd'hui, c'était hier. Je tombe de sommeil J'ai 3 heures de cours. Le CNSM est soudain envahit par une armée de zombie.
Je suis ensuite allé à l'opéra, et n'ai pas pu récupérer vu les cours que j'avais aujourd'hui. Je crois que maintenant je vais vous dire bonne nuit. Demain, je dors!
Morale de cette histoire: Vivement la prochaine fois!!!
note: tout ce qui est dit est vrai, mais je suis trop crevé pour raconter en détail à quel point c'était génial. Que du bonheur. De la musique de qualité, et la fête comme des tarés (ou comme des cuivres, c'est selon). Au fait, Vive Lionel!