Une Aube faite de fatigue et de lassitude se levait pour Nire. De la pluie battante qui avait frappé Valtordu, il n'y avait plus trace lorsque Nire atteignit le Lac de Zblouf. L'herbe sur la berge n'était qu'a peine humide de rosée, une humidité qui aurait tot fait de disparaitre avec la chaleur que promettait le soleil que l'ont appercevait derrière les arbres de la Foret de Schlipack, qui se dressaient, uniques spectateurs de ce réveil matinal, brumeux, ou perçait encore un reste confus de fatigue.
Framboise, qui n'avait meme pas ralenti depuis son départ précipité de la veille, s'arrèta assez brusquement sur les bords de l'eau. Nire, sans force, se laissa glisser sur le sol. Ses membres étaient engourdis, et le contact de l'herbe fut bienvenu. Nire se roula en boule, à genoux sur le sol, les coudes contre le sol, les ongles plantés dans ses genoux nus. Elle haletait, mais la fatigue et la longue promenade nocturne n'y étaient pour rien. Peu à peu, sa respiration devint plus lente, son souffle se calma. Nire s'approcha doucement du bord. Son teint était pale, ses yeux restaient sombres, et ses cheveux tombait de chaque coté de son visage.
Un spasme agita tout son corps, et une forte nausée la pris.
Des larmes coulait sur son visage, sans qu'elle sache à quoi elles étaient due.
Nire s'était rendue compte il y a bien longtemps qu'elle n'était pas une elfe banale. Elle était consciente qu'elle avait plus que des sautes d'humeur. C'était toute sa façon de réfléchir, tout son etre qui changeait régulièrement, et cela malgré qu'elle en soit tout a fait consciente. Elle s'était toujours plutot accomodée de ses transformations. Le plus souvent sa partie la plus taciturne la dirigeait, avec quelques altérnance plus...elfiques.
Mais jamais elle n'avait véçu un chevauchement de ses personnalité. Depuis toujours, ses personnalités se suscédaient, l'une chassant totalement l'autre, ce qui fait qu'elle se ressentait jamais aucun conflit intérieur.
Mais aujourd'hui, des voix criait dans sa tete. Elle sentait son corps trop étroit pour acceuillir ces voix qui hurlait en son etre.
Elle se sentait étriquée, malade.
Durant des heures, elle s'éfforça de se calmer, prise de violentes convulsions, vomissant tout son etre dans le lac [oui, évidement, c'est un peu gore...]
Il était près de midi quand elle pu se relever. Ses yeux étaient d'un noir de bois de rose, et sa peau transparente en paraissait presque bleutée.
Ses jambes encore faibles, marchant avec difficulté, elle ota sa tunique de lin et la posa sur la berge.
Elle fit quelques pas dans l'eau, silencieusement. L'eau souffrait à peine de quelque remous. Nire sougea alors à se nourir.
Elle apperçu dans l'eau un poisson qui lui sembla de taille convenable.
Un léger sourire se dessina sur ses fines lèvres.
Lentement, avec toutes les précautions qu'elle put prendre, elle déserra ses points fermés. Elle entra une de ses longues mains au doigts allongés dans l'eau. Sa main se referma sur la créature marine. Doucement, ses doigts augementèrent la pression. Le droit de vie ou de mort sur un etre vivant. Quelque chose qu'elle était plutot accoutumée à ressentir. Pourtant cette fois elle eu une impression étrange. Ce n'était pas de la culpabilité, ni meme de la pitié pour ce pauvre poisson. Elle n'aurait pas pu nommer ce sentiment qui se faufilait en elle. Affamée, elle avait vraiment besoin de cette créature. Ses doigts se refermèrent, sans pitié. Le cerveau de Nire, embrumé par le manque de sommeil, par le froid, et par ce conflit qu'elle avait du subir, ne laissait plus parvenir qu'un seul message à ses membres exténués. Attraper d'autres poissons.
Nire passa près d'une heure à pécher dans ce lac, n'écoutant que son instinct, réduisant pour la première fois de sa vie sa pensée à son seul besoin de survie.