III Pour Bohuslav

Fatenia s’élança à la poursuite d’un animal quelconque qu’il pourrait ramener à son maître. Il repensait pendant ce temps à Stratos, il n’avait peut être pas été correct avec lui, mais… C’est vrai, ce n’était pas un nain, mais il n’était pas elfe, il n’avait pas ce défaut… Ce fut alors un choc qui ébranla l’être sylvain : pourquoi aimait il les nains tout en détestant les elfes, alors qu’il faisait parti de la catégorie des seconds… Hum, cela devait être une des choses obscures de son passé qui le hantait, le saurait il un jour ? S’il pensait ça, c’est qu’il avait une bonne raison, mieux vaut s’en tenir à ça.

« Bon il est temps de se concentrer, j’ai autre chose à faire que de m’occuper des autres et de ce que je pense, de toute manière je me lave, j’ai pris les qualités des nains et celles des elfes, j’peux pas faire mieux. »

Aucune personne ne croisa le chemin de l’homme ui fut un pue de temps troublé par des questions existentielles, mais l’amnésie était incompréhensible et Fatenia l’avait compris, cette impossibilité de comprendre.

Il ne prit aucun risque, il grimpa dans un arbre, positionna la flèche sur la corde, tendit cette dernière, et patienta. Un grouik grouik lui parvint plusieurs fois aux oreilles, mais jamais l’animal ne se montra. Il fallut attendre deux heures pour que l’elfe débande son arc et se masse le bras pour que le sanglier passe à toute vitesse. Le temps de reprendre position et la bête avait disparu.

« Mais c’est pas vrai ! *bip* de *bip* à *bip* de *bip* de *bip* ! »

Cet exclamation attira incroyablement le mammifère qui se cala sous l’arbre en le reniflant. La flèche n’eu donc aucun mal à se ficher dans le col de la pauvre bête, qui s’écroula dans un timide couinement.

« Ben vindiou, c’pas trop tôt, j’avait mal au rectum de rester dans cet arbre… Et puis ce vert là, c’est vraiment répugnant, et puis s j’avais eu une barbe j’aurais pu passer le temps… Bon, j’vais aller prendre un bain maintenant, y’a bien une rivière… »

Et Fatenia alla prendre un autre bain, comme il en avait pris l’habitude depuis sa rencontre avec Nire.

Je vous passerai les chansons toutes plus grotesques et insultantes qui furent hurlées dans ce coin tranquille, rassurez vous.

Une fois le bain fini, les chansons terminées et bien détruites, le sanglier mort fut transporté jusqu’à la salle du paladin, qui sans doute dormirait encore… Mais qu’importait ? Il était puissant et vouait le plus beau de tous les cultes à son dieu, il n’y avait aucune raison de l’en critiquer. Aaaaah, un dieu, quand donc pourrait il en avoir un ? Oui, quand, l’impatience devenait une chose incontrôlable dans la tête de Fatenia, qui accélérait de plus en plus le pas en se dirigeant vers l’académie.