[Aventure]Le passé brulant (feat Elenya Inglorion), Partie 2

Face au regard froid de Elenya, Sildur retourna au parchemin qu'il lisait avant son arrivée. Il lui rendit le même regard. Goudwin lui, n'y prêta pas vraiment attention et la fixa un long moment. Puis, il regarda à nouveau le feu avant de répondre à son amie.

"Pour l'instant, je pense qu'il vaut mieux qu'on se détende et qu'on se repose. La journée a été longue, et un peut forte en émotions et en fausses idées."

Il fixa un bref instant Sildur. celui-ci comprit qu'il était ciblé, mais, sachant qu'il s'était lourdement trompé, ne riposta pas. Goudwin regarda Elenya de nouveau. Il la sentait perdue dans ses pensées. Il ne savait plus quoi faire pour détendre l'atmosphère et retrouver l'elfe au tempérament bien tremper et excité qu'il avait rencontré à Miluej. Il préféra se taire, pensant qu'il vaudrait mieux qu'il parle de cela avec elle à tête reposée le lendemain. Les gargouillements de son ventres le sortirent de sa réflexion. Il avait faim, et un saucisson ne suffirait pas. Sildur et Elenya n'échappait pas à cette famine non plus. Soudain, un bruit se fit entendre dans les fourrés. Goudwin huma alors l'air. Il reconnut une odeur forte de glands et de noix.

"Sildur, tu sens ce que je sens?"

"Toi aussi tu l'a repéré?", dit le Mage en souriant.

Les deux se levèrent, une étincelles dans les yeux. Devant l'étonnement d'Elenya, Goudwin se voulut rassurant.

"T'inquiète, ce n'est rien. On reviens tout de suite ne t'en fait pas."

"L'appel du ventre n'attend pas!" Sildur s'enfonça alors dans les la forêt. Goudwin illumina son bâton et le rattrapa. Quelques minutes plus tard, des bruits fusèrent un peut partout. De grands éclats lumineux s'animaient et disparaissaient presque aussitôt. Une odeur de brûlé s'en suivis. Finalement, les deux Pyromanciens revinrent l'un derrière l'autre, un grand sourire aux lèvres. Ils transportaient une bête imposante sur leurs épaules. Ils la laissèrent tomber à terre. La bête n'était rien d'autre qu'un gros sanglier.

"Héhéhé! Celui-là, je sens que je vais me le faire cuir bien saignant."

"Laisse en un peut quand même."

Sildur monta un nécessaire à grillades avec des branches de châtaignier. Il découpa la viande à l'aide d'un couteau en pierre de granite, puis commença à faire cuire la viande du sanglier qui n'avait eu visiblement aucune chance de s'en sortir vivant face aux deux Pyromanciens affamés. Goudwin ramassa alors un sac bien garnit. Il s'approcha d'Elenya et lui tendit le baluchon.

"Tiens. Ce sont des pommes de Glandorn. C'est tout ce que j'ai trouver. Je ne suis pas un as dans le milieu forestier. À moins que tu ne veuille goûter au sanglier bien sûr."

Puis il alla se rassoir contre l'arbre qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt, et se mit a attendre que la viande soit cuite.

Elenya hésita un instant, jaugeant le sac du regard, n'osant glisser une main à l'intérieur. Posé à côté d'elle, il semblait crier son nom, pendant que son estomac répondait joyeusement. Résignée, elle attrapa une pomme, et mordit dedans à pleine dents. Le bonheur de manger quelque chose compensait le déshonneur de recourir à quelqu'un pour le faire. Elle ne regardait plus que les flammes qui dansaient et la dernière chose qui l'aurait dérangée en cet instant précis, c'est de voir Sildur brûler vif. Mais ce doux rêve s'estompa lorsqu'elle se rendit compte qu'elle allait devoir faire le reste du voyage avec lui. D'un air renfrogné, elle se leva à nouveau et épousseta énergiquement ses vêtements encore un peu humides. Jetant un rapide coup d'oeil vers la viande en train de cuire, elle ferma les yeux, se laissa tomber sur le côté et se recroquevilla légèrement. Bercée par le crépitement du feu et du bruit de la rivière à proximité, elle chercha le sommeil.

« Pas de viande pour moi, merci. »

Goudwin regarda Elenya se recroqueviller sur elle même. Elle avait regardé tour à tour le feu puis Sildur. Goudwin sentit alors que le voyage allait être long, très très long en compagnie de ces deux là. Il mangea son sanglier, tout en cherchant un moyen de rendre le repas un peut plus festif et rendre à Elenya le sourire. Il eu alors soif. Il fouilla dans son sac pour trouver de quoi étancher son envie de boire. Il se rendit soudain compte qu'un détail à propos d'Elenya lui avait échappée. Il sût comment rendre le sourire à son amie, même un peut. Il sortit la bouteille de liqueur de sin sac. et la posa près du feu.

"Quelqu'un a soif?", dit-il en souriant."

Les réactions ne se firent pas attendre. Goudwin aperçus un éclair dans le regard d'Elenya, bien que celle-ci soit rester impassible. Sildur, lui, attrapa la bouteille et s'empressa d'ouvrir la bouteille.

"Chic idée Goudwin! J'avais une de ces soifs!"

"Hep! Sildur. Laisse Elenya se servir quand même."

"Pourquoi sa?", bougonna-t-il en Argoniens pour rester polis.

"N'est-ce pas toi qui m'a appris, toi le Don Juan de ces dames, qu'un homme laisse toujours une demoiselle se servir en premier?", lui répondit-il dans la même langue.

Goudwin tira un sourire un peut moqueur à son ami. Sildur, à contre coeur, et en ronchonnant, tendit la bouteille à Elenya. Goudwin se tourna vers elle, pendant que Sildur prenait un autre morceau de sanglier en tirant un visage insatisfait.

"Sert toi. J'en ai encore assez pour tout le voyage."

« Je ne suis pas une pochtronne, merci bien. Ton copain peut se l'enfiler tout seul, ça ne m'empêchera pas de dormir.»

Qu'on lui offre un verre, Elenya pouvait l'accepter, mais qu'on tente de l'amadouer avec l'alcool pour X ou Y raison, c'était un peu plus difficile à avaler. Le voyage promettait d'être encore plus pénible que de se taper la route avec une gueule de bois pas possible, et la nuit pas aussi tranquille qu'elle ne se l'imaginait. Maudissant la moitié de la Terre de Fangh d'un juron en elfique, elle se retourna pour faire dos au feu, utilisa ses mains comme support pour sa tête et ferma les yeux à nouveau. Tout ce qu'elle espérait, c'était qu'ils n'attaquent pas pendant la nuit, elle avait vraiment besoin d'une bonne nuit de sommeil, aussi piètre soit ce qui lui servirait alors de lit. Doucement, son visage lui revint, et elle se mit à sourire, la contrariété commençait à disparaître pour laisser place au plaisir et au calme. L'Elfe oublia petit à petit le monde qui l'entourait. Goudwin et Sildur pouvaient discuter, elle ne les écouterait plus, comme elle n'écouterait plus le crépitement du feu ou le chant de l'eau. Elle ne ferait plus attention à cette magnifique Lune qui brille là-haut dans le ciel, ni au vent frais qui commençait à se lever, venant du Nord. Elle en oublia même les silhouettes qui, elle le savait, les guettait, là, quelque part, dans l'ombre. Elle ne pensa plus à ce qui l'attendrait le lendemain matin, et à tout le chemin qui lui restait à parcourir, à tout ce qu'elle allait encore devoir accomplir. Mais le sentiment qu'à la fin elle serait récompensée subsistait, quelle que soit la tournure des évènements, on la récompensera. Alors, dans les bras de Dlul, elle ne pensa plus à rien.

*Une pochtronne!*

C'était exactement le genre de réaction que Goudwin aurait préféré éviter. Elenya l'avait mal prit et maintenant, elle s'était endormi en faisant la gueule. Goudwin soupira tout en regardant Sildur, un grand sourire au lèvres, boire une bonne gorgé de liqueur.

"Dis dont, elle prend les choses au pied de la lettre ta copine."

"La ferme Sildur!"

"Oulà, calme toi mon vieux. J'y suis pour rien ce coup-ci."

"Excuse moi. Je ne sais pas pourquoi elle réagit comme sa..."

"Écoute, même si je ne l'aime pas beaucoup et que je me méfie encore d'elle, il est vrai que c'est très désagréable d'être accusé à tord. Et mon arrivée à rompue votre duo et le lien qui vous avait unit pour cette mission. J'en suis désolé."

Goudwin resta silencieux pendant un moment. Puis, il reposa la bouteille dans son sac, éteignit le feu principal, puis s'allongea dans l'herbe, à quelques mètres d'Elenya qui dormait profondément.

"Bon, aller bonne nuit Sildur."

"Bonne nuit Goudwin."

Sildur souffla sur la flammèche perchée au bout de son doigt et s'endormit presque aussitôt. Goudwin finit par trouver le sommeil lui aussi. Il rouvrit les yeux sur des visions désordonnées de son passé. Il le voyait lui, entrain de s'entraîner avec son maître qui tentait désespérément de lui expliquer que les flammes ne servaient pas qu'a détruire. Il vit ensuite leur maison. Ils était attablé au côté d'Arissa, la nièce de Hadès, ainsi que de Randorn, son condisciple, de 20 ans son aîné. Goudwin avait toujours eu une grande admiration pour Randorn. Il était doué, et était promis à devenir un très grand Pyromancien. Il se souvint de tout ce que lui avait appris Randorn. Les tours de magie qui avaient le don d'exaspérer Hadès, et d'autre encore... Oui, cette époque là, c'éait l'époque où Goudwin avait été le plus heureux. Mais un jours, tout avait basculé. Lors de l'exode du Clan, quelques jours avant l'attaque, Randorn avait été tué par une dague et était tombé au fond d'un ravin. La dague en question appartenait à Tytrus... L'image de Randorn se matérialisa devant lui. Il avait un sourire aux lèvres. Goudwin tendit la main, essaya d'attraper cette vision. Mais lorsqu'il l'atteignit, un rire violent et cruel résonna, et l'image de Randorn disparue.

Goudwin s'éveilla en sursaut. Il n'y avait rien devant lui, à part la forêt qui dormait. Le Clan manquait à Goudwin. Il rêvait de retrouver sa vie d'avant. Il regarda alors Elenya.

"Non... Des amis, j'en ai retrouvé. Modimus, Dremed, Elenya... Il ne faut pas que je me retourne vers le passé."

Il décida que le lendemain même, il parlerait à Elenya. Il fallait que le problème de cet après-midi soit réglé et qu'il sache ce qui la tourmentait, quitte à y laisser des veines.

Le soleil commença à s'élever dans le ciel. Goudwin ouvrit les yeux. Sildur dormait toujours et ronflait fort. Goudwin sourit puis se tourna vers Elenya, qui avait visiblement repéré le soleil, mais dormait encore. Il attendit, puis se leva, prit son bâton et s'accroupit devant elle.

"Elenya..."

Elle eu une moue désabusée.

"Elenya, c'est le matin. Lève toi, il faut qu'on parle de quelque chose d'important. SA concerne la mission."

Il attendit qu'elle se lève.

Il est habituellement étrange de faire des rêves incompréhensibles, mais le plus étrange pour l'Elfe cette nuit là était que justement, elle n'en faisait pas. Une nuit anormalement calme l'intriguait plus que tout, mais sa réflexion fut brève, et ses pensées se concentrèrent toutes sur ce qui venait de la frôler. Ouvrant les yeux, sans esquisser le moindre geste, elle jeta un bref coup d'oeil aux alentours, pas un mouvement, pas un bruit, et pourtant, quelque chose lui avait touché le bras, elle en était sûre et certaine. Un court instant, elle aperçut un éclat de lumière un peu plus loin. Réagissant dans la seconde, elle se releva aussi vite qu'elle put, et s'avança vers la source du signal. Sans qu'elle ne puisse le voir arriver, une main vint se poser sur son épaule, très calme, elle s'arrêta sans se retourner. Une voix lui glissa alors quelques mots à l'oreille, une phrase si courte qu'elle aurait pu avoir l'air dénuée de sens, mais ces quelques mots bien précis suffisaient amplement. Pour Elenya, le message était très clair, elle ferma les yeux et baissa la tête un court instant.

« C'est entendu. »

Elle se retourna alors, mais personne n'était là, elle était bel et bien seule, exception faite des deux autres qui dormaient à quelques mètres devant elle. Elle retourna se coucher à l'endroit où elle se trouvait un peu auparavant, et tenta de se rendormir. Le sommeil fut bien difficile à retrouver, pas tellement à cause de sa rencontre, mais surtout à cause des bruits ambiant, et ce n'était pas la nature qui la retenait. A son réveil, elle aperçut Goudwin, mais lui répondit sans trop bouger, soit en restant couchée et les yeux fermés.

« De quoi veux-tu parler au juste ? »

Goudwin regarda Elenya se tortiller, encore à moitié endormie. Elle finit enfin par lui répondre. Il allait commencer à parler, mais se ravisa et attendit qu'elle soit totalement lucide pour lui parler. Il voulait des réponses claires et nettes. Lorsqu'enfin Elenya parut bien réveillée et disposée à l'écouter, il s'assit à côté d'elle, regarda le ciel et entama la conversation.

"Elenya, j'aimerais te demander quelque chose. Je n'irais pas par quatre chemin. Pourquoi est-ce que tu est si glaciale et distante depuis hier?"

Il n'attendit pas la réponse et continua à parlant, sans décoller ses yeux des nuages qui passaient très haut au dessus d'eux. Il avait un air grave mais sérieux.

"Je ne sais pas si c'est à cause de ce qui s'est passé hier avec Sildur. Si c'est sa, je comprend parfaitement ce que tu a put ressentir à se moment là. Je sais ce que sa fait d'être vu comme une personne dangereuse à qui on ne peut pas faire confiance et qu'on accuse sans preuves réelles. Mais, voit tu, et je te demande pas de nous pardonner moi et Sildur, mais sa fait maintenant dix ans que nous attendions sa. De pouvoir enfin mettre la main sur ceux qui ont détruit nos vies, tué nos amis et nos familles. Nous avons tous les deux retenue nos rancunes pendant dix, et aujourd'hui, nous avons une chance de nous débarrasser de notre calvaire une bonne fois pour toutes. Et, sincèrement, je suis..." Il ravala sa salive. "...Je suis désolé de t'avoir entraîné là dedans, et j'espère que sa, tu pourra me le pardonner un jours..."

Il hésita. Il s'en voulait vraiment. Il savait qu'en acceptant l'aide d'Elenya, il l'entraînait dans une aventure qui pouvait être un allé simple sans retour. Il savait que si ils découvraient que les voleurs de Miluej étaient mêlés à cette affaire, elle en souffrirait. Il se souvenait de l'état dans lequel elle s'était mit le soir de leur rencontre, après ses révélations du Tytrus, sur le Clan, et sur la guilde des voleurs. Oui, Goudwin s'en voulait d'avoir accepté de l'entraîné dans une histoire qui la dépassait totalement.

"Maintenant que j'ai dit ce que j'avais à te dire, j'aimerais savoir ce qui sa passe. Tu m'a déjà sauver la vie et tu m'a aider à supporter cette solitude, même involontairement, en te joignant à moi. Alors j'aimerais te rendre la pareil et t'aider moi aussi. C'est pourquoi, si tu en a envi bien sûr, j'aimerais que tu me dise ce qui t'inquiète. Je veut qu'on travail vraiment ensemble, et qu'on accomplisse plus ce voyage pour nos petits intérêts personnels. Il faut qu'on partage nos fardeaux si on veut réussir à éclairer cette situation."

Il inspira, la fixa soudain et attendit. Sildur ronflait, et n'était pas prêt de se réveiller.

« Ecoute, je n'ai pas besoin d'en savoir plus sur ce que vous avez vécu, et je n'ai pas non plus envie de te parler de ce que moi j'ai pu vivre. Ce qui me préoccupe ne me préoccupe justement que moi et moi seule, je n'ai ni le besoin ni l'envie d'en parler, et encore moins d'en parler à vous, ou même à toi. On travaille ensemble et ça me convient, peu importe ce qui nous attend à la fin, j'ai juste envie de savoir et c'est tout ce qui compte, maintenant ne perdons plus de temps en bavardages inutiles et avançons. »

Elenya détourna son regard de Goudwin et le posa sur l'ombre de Sildur, elle n'avait toujours pas confiance en lui et une éventuelle attaque surprise en traître était toujours à craindre. Mais elle allait devoir garder ses poings ailleurs qu'autour de son cou pendant quelques dizaines d'heures encore. Commençant à marcher pour éviter de retomber dans une explication inutile et lassante, elle fit clairement comprendre de pas son insistance qu'il était temps d'avancer, quoi que pouvaient en penser les deux compères. Elle n'avait pas vraiment mal au crâne, mais la discorde qui régnait dans son esprit se traduisait par le simple équivalent d'une sale migraine, rien à y faire, il fallait attendre que cela passe.

Goudwin soupira longuement. Elenya aurait raison de ses nerfs si elle continuait ainsi à se montrer glaciale et distante. Il préféra ne pas insister, car il savait pertinemment qu'à moins de la torturer, elle ne parlerait pas. Il attendit quelques minutes pour réfléchir à ce qu'ils devaient faire aujourd'hui. Ils avaient peut de pistes, et les indices qu'il avait n'était pas énorme. Il se souvint alors de l'Orc qu'il avait tué. Il se releva, puis se dirigea en hâte vers le campement. Arrivé près du reste du feu de la nuit, il se tourna vers Sildur et le força à se réveiller en lui donnant des petits coups de pieds sur les côtes. Il savait son ami être un chatouilleux comme le ciel n'en faisait plus.

"Mmmm... Quoi qu'est-ce qui y a?...."

"Aller debout paresseux, on à du pain sur la planche."

"Pffff... Et l'autre mangeuse de verdure, elle est levée peut être?"

En ouvrant les yeux, Sildur découvrit le regard assassin d'Elenya. Se rendant compte qu'il aurait mieux valut se taire, il se leva et fit semblant de préparer ses affaires pour se faire oublier de ses compagnons qui semblaient un peut sur les nerfs.

"Ils sont vraiment fait l'un pour l'autre ces deux là. Toujours à faire la gueule..."

"Pardon?"

"J'ai rien dit...", dit-il en ravalant sa salive.

Une fois que Sildur eu terminé, Goudwin s'assit un moment, puis prit un objet dans son sac et en sortit le collier de l'Orc.

"Bon, bien qu'on soit pas très avancer, j'ai un truc à vous montrer. J'ai ramassé sa sur l'Orc que j'ai tué hier. C'est le même symbole que celui de Tytrus. Donc en gros, si on était amené à croiser de parfaits inconnues, on sera vite fixé sur leurs intentions à notre encontre."

Il rangea le collier, se leva et commença à marcher vers la sortit du bosquet.

"Je pense qu'on devrait continuer vers le sud. On a pas encore atteint le quart de la forêt."

Il se retourna soudain et fixa ses compères.

"Et pas de dispute s'il vous plaît. Je tiens pas à me faire repérer dès notre entrée. Déjà que c'était limite avec l'Orc."

Il tourna vite la tête, un petit sourire aux lèvres, préférant éviter les représailles de Sildur, ainsi que le regard renfrogné de Elenya, à cause du faite qu'elle était assez flippante en colère, et surtout que si il la regardait, il éclaterait sans doute de rire.

Elle avait beau tourner la question dans tous les sens, Elenya ne parvenait pas à trouver un moyen de s'expliquer d'une façon ou d'une autre le changement d'humeur qu'elle subissait depuis une petite journée. Son départ de Mliuej flottait encore dans sa mémoire et pourtant, le contraste entre son envie de partir alors, et le désir de massacrer tout ce qui bougeait maintenant était relativement flagrant. Ne succombant cependant pas à la tentation, l'Elfe se recroquevillait petit à petit dans une carapace de mépris et de méfiance, comme si quelqu'un le lui avait demandé d'un simple murmure à l'oreille. Maudissant pour la énième fois les Dieux de la Terre de Fangh, elle daigna porter une légère attention à ce que Goudwin était en train de raconter. Ne faisant attention qu'à la dernière remarque du pyromancien, elle abandonne l'idée de répliquer et reprit la marche à son tour. On pouvait bien décider à l'Ouest, à l'Est, au Sud ou au Nord, peu important, ce dont avait le plus besoin l'assassine dans l'immédiat, c'était du réel, du concret. Elle fouillait le moindre recoin des yeux à la recherche d'un indice, d'un insigne, un simple petit détail qui témoignerait de sa progression dans sa quête et alors, elle serait soulagée. Savoir qu'elle était en train d'avancer quelque part, que ce qu'elle faisait maintenant ne servait pas à rien, une simple preuve de son avancée, c'est tout ce qu'elle attendait. Oubliant Sildur, elle laissa cet immonde personnage de côté, avec dans l'idée de repenser à ses traits moqueurs le jour où elle aurait envie d'étriper quelqu'un dans l'heure. Le petit groupe repartait, d'un pas léger et tranquille, silencieux. La mauvaise humeur de l'Elfe pesait peut-être sur ses compagnons de voyage mais dans l'immédiat, elle ne s'en souciait guère. Concentrée, elle tentait de tout voir et de tout entendre, mettant au défi le moindre de ses sens. Le temps, une notion qu'elle perdait tellement elle était absorbée par sa tâche, ayant également l'impression de toujours opérer les mêmes mouvements, de toujours faire les mêmes pas, de toujours enjamber la même racine d'arbre. Fermant les yeux brusquement, elle prononça quelques mots dans un souffle, tentant de murmurer du mieux qu'elle put sans que l'on puisse l'entendre à des mètres autour d'elle.

« Quelqu'un nous observe. »

Et elle ne croyait pas si bien dire. Goudwin se retourna brusquement. Son odorat digne d'un loup lui indiqua une, non, plusieurs odeurs de pourriture, mêlées à celle du sang et d'une haleine fétide. Sildur avait visiblement sentit la même chose, et était déjà en position de combat. Quelques secondes s'écoulèrent. Soudain, et dans un rugissement sonore, un bataillon d'Orc sortirent des fourrés, haches et épées en l'air, beuglant comme des animaux enragés, faisant ressortir leurs crocs. Goudwin fût le premier à réagir. Passant devant Elenya, il visa l'Orc le plus proche. À peine celui-ci fût-il à deux mètres du Pyromancien qu'une boule de feu vint lui éclater en pleine face, l'étalant au sol. Goudwin pivota alors vers la droite et prit en cible un second Orc qui lui fonçait dessus. Il prononça une formule incompréhensible et du bout de ses doigts commencèrent alors à jaillir de nombreuses petites étincelles, chacune à peine plus grosse qu'une guêpe. Celles-ci foncèrent sur l'Orc et tourbillonnèrent autour de lui, le brûlant un peut partout. pendant que le jeune mage regardait son adversaire se débattre, Sildur lui faisait également face à deux Peaux Vertes visiblement mécontents de le voir. Alors qu'ils allaient passer à l'assaut du trentenaire d'une corpulence plutôt chétive, celui-ci prononça à son tour une formule. Des fils de feu sortirent de ses mains. Ils se tordirent er se contorsionnèrent dans le vide, puis, dans un mouvement de main de leur géniteur, allèrent lacérer les membres des deux Peaux Vertes.

"Coucher les faces de poids!"

"Bien jouer Sildur! En faite, t'es pas totalement rouillé.", dit-il d'un ton un peut moqueur.

"Hahaha... Très drôle petit crétin. Au moins moi je fais dans la subtilité. Je ne fais pas cramer mes cibles sur place comme de vulgaires tas de bois, moi monsieur Fou-le-feu."

Goudwin coupa cours à la discussion. Il abattit à coup un autre Orc qui tentait vainement de le toucher avec sa lame en fer rouillée. Il allait se retourner vers Sildur quand il aperçus deux Orcs foncer sur Elenya, un regard assassin dans leurs petits yeux. Il pivota et cria dans sa direction.

"Elenya, derrière toi!"

Il fonça vers son amie pour lui porter secours.

[Mes excuses mon petit Goudwin mais la fin d'année est assez mouvementée pour moi Razz

]

La forêt, calme, accueillait bravement l'Elfe qui ne parvenait même plus à se remémorer la dernière fois où elle avait simplement glissé une main sur une écorce. Les oiseaux restaient silencieux cependant, comme s'ils étaient conscient de l'ombre qui planait au-dessus des feuillages. Il était difficile de percevoir un autre animal vivant aux alentours, tant la faune qu'avait pu connaître Elenya était alors absente. Même les arbres semblaient murmurer un appel au secours, ou une mise en garde. L'assassine hésitait sur ce dernier point, tant elle était personnellement perdue depuis quelques jours, et plus le temps passait, moins les choses s'arrangeaient. Elle aurait aimé sentir un dernier vent frais sur son visage, les yeux clos, persuadée de vivre consciemment ses dernières heures. Elle ne savait pas exactement si c'était la mort qui l'attendait au bout de sa route, mais quelque chose allait changer, quelque chose d'important. Mordillant machinalement sa lèvre inférieure, Elenya se retint de pester ouvertement contre Goudwin qui n'avait apparemment pas dans l'habitude d'user de la discrétion et de la patience. Si deux orcs étaient derrière elle, c'est bien parce que c'était elle qui avait décidé de ne pas être derrière eux. Serrant les doigts autour de ses lames, elle attendit que les deux créatures bourrines l'atteignent. Enfin, dans un geste simple et rapide, elle pivota sur elle même, planta une lame droit dans la gorge du premier orc, plaçant la seconde à hauteur de son visage, en protection, prenant appui sur sa jambe avant légèrement fléchie, la jambe arrière étant tendue. Reculant d'un pas mais gardant la même position, elle observa alors son adversaire. Orc dans l'âme, celui-ci balança son gourdin clouté comme une brute, mais la puissance et la précision du geste restaient présents. Au prix de quelques éraflures, sur la bras droit, Elenya réussit à esquiver la plus grande partie de l'attaque, avant de planter à son tour sa dague dans le triceps de la créature. Ignorant les couinements de cette dernière, elle pivota sur elle-même et dans une utilisation parfaite de la vitesse atteinte, elle assena un dernier coup de lame en pleine omoplate droite. Fière de son gainage, elle envoya un coup de coude sec et brutal dans le visage de l'orc plié en deux, qui s'écroula alors à terre avec quelques gémissements plaintifs. Répugnée par les tâches de sang qui ornaient ses vêtements, l'Elfe rengaina ses dagues après avoir jeté un rapide coup d'oeil autour d'elle, remarquant l'absence de survivants. Elle s'étira quelques secondes et croisa les bras, donnant un coup de pied dans un des cadavres verdâtres.

« On continue ? »

Goudwin resta silencieux quelques secondes. Il était impressionné par la façon de combattre d'Elenya. L'autre fois, il ne l'avait aperçus que dans le noir, mais là, il avait eu une démonstration en plaint jours, et c'était effrayant. Il ne s'étonnait plus désormais de la profession de sa partenaire. Elenya n'avait aucune pitié en un combat singulier. Il réalisa à ce moment là qu'il avait eu une chance énorme que soit Tytrus et pas lui qu'elle ai choisie comme ennemie le soir de leur rencontre. Il réfléchit un instant, puis regarda le coup des Orcs. Ils portaient tous le même collier avec une couleuvre noir dessus.

"Bon, je pense qu'on est fixé maintenant: Tytrus et sa clique savent qu'on est là."

"Génial! On va avoir droit à beaucoup de comités comme sa?"

Goudwin se releva, épousseta sa tunique, puis se dirigea vers le chemin. En passant, il mit une tape amicale dans le dos de l'épaule d'Elenya.

"Bien joué. Je dois avouer que tu m'a impressionner. Faudra que tu refasse un coup comme sa si on retombe sur des Orcs."

"Pffff...Coup de bol..."

Sildur baissa les yeux en regardant Elenya, puis fit semblant de chercher quelque chose dans son sac.

Goudwin souri à Elenya, puis reprit la tête. Il huma l'air. Il sentait quelque chose dans l'air. Une menace planait. Et cette menace, il la connaissait: l'assassin de son maître était bien dans cette forêt.

Les preuves d'affection, ça n'était pas son fort, mais les contacts physiques non désirés, c'était un peu comme se prendre un coup de gourdin en plein front : quelque chose de très désagréable. Mais l'intention était charitable, ainsi, Elenya ne broncha pas, et préféra en faire de même pour l'ami du pyromancien. Plus le temps passait et plus la vision de sa mort était détaillée, si ce jour arrivait, elle se délecterait de chaque minute de sa souffrance avant de lui arracher le coeur sans préliminaires. Vaillant compagnon, Goudwin reprit la marche en tête de file et l'Elfe continua à suivre, jusqu'à ce qu'une étrange sensation l'envahisse sans crier gare. Elle en fit de même, se mettant à courir sans prévenir. Quelque chose au loin l'appelait, et elle devait se hâter de savoir ce que c'était, avec ou sans ses compagnons de voyage. Bousculant Sildur, l'assassine évita d'entrer en collision avec l'autre sorcier et entama un sprint comme elle le faisait rarement. Toujours tout droit, elle fonçait presque tête baissée, des murmures lui parvenaient, et elle sentait du plus profond de ses entrailles qu'elle se rapprochait. Son coeur s'emballait et ses membres tremblaient, mais rien ni personne n'aurait pu la stopper dans sa progression. La lumière du soleil commençait alors à baisser, ses pas n'émettaient plus aucun son, les arbres n'arboraient plus aucune couleur. Tout devenait sombre, silencieux, Elenya frissonna, mais ne se résigna pas pour autant. L'assassine ne percevait presque plus le monde qui l'entourait, mais la seule chose qui l'inquiétait alors, c'est qu'elle ne sentait plus ses bras, ni ses jambes. Sans aucun réflexe, sans aucune douleur, elle tomba face contre terre, sans réagir. Sa chute lui parut longue de plusieurs minutes mais elle ne donnait plus cher de sa raison en cet instant précis. Levant les yeux vers l'ombre qui s'approchait d'elle, Elenya sourit, un sentiment de satisfaction personnel naissant.

Goudwin regarda Elenya s'éloigner du groupe à toute vitesse. Alors que Sildur maugréait après que celle-ci l'ai délibérément bousculé, Goudwin sentit soudain un sentiment de panique l'envahir. Il se tourna vers Sildur. Celui-ci avait visiblement ressentit la même chose. Sans même se dire un mot, ils s'élancèrent tous deux à la poursuite d'Elenya. Tout en évitant les branches et les ronces, Goudwin s'efforçait de garder un visuel sur la voleuse. Mais il finit par la perdre de vue, celle-ci étant trop rapide en forêt. Les deux Pyromanciens continuèrent de courir. Ils arrivèrent finalement au niveau d'un bosquet. Goudwin aperçus Elenya à terre, un étrange sourire. Goudwin allait se diriger vers elle, quand soudain, il stoppa net. Et c'est alors que la colère monta en lui. Sortant des fourrés, entouré par plusieurs individus encapuchonnés, Tytrus se dirigea vers Elenya et s'arrêta devant elle, un horrible rictus aux lèvres.

"Enfin te voilà Fou-le-feu. Il aura fallut du temps et des Orcs avant que tu n'arrive ici."

Son horrible rire vicié transperça l'air. Goudwin sentit ses flammes se former autour de ses mains. Sildur arrivant sur ses talons, la réaction des deux Pyromanciens ne se fit pas attendre. Ils chargèrent! Mais avant même d'arriver à la moitié de la distance qui les séparaient de l'elfe, Tytrus empoigna sa dague et la mit sous la gorge d'Elenya.

"Et bien et bien mes chers amis. Ne nous emballons pas. Je vous conseil de revoir votre plan d'action si vous ne voulez pas que cette chère Elenya Inglorion soit transformer en charpie."

Les flammes de Goudwin s'effacèrent. Alors que deux de ses hommes désarmaient et ligotaient Elenya, Tytrus éclata de rire, puis parla de nouveau.

"Vous allez gentiment poser votre équiment, puis vous allez nous suivre sans faire d'histoire, comprit?"

Goudwin et Sildur hésitèrent, puis finirent par s'exécuter. Les hommes de Tytrus récupérèrent leurs affaires, puis les forcèrent à rejoindre le groupe.

"Capturer Fou-le-feu et Véraguerne dans le même panier, voilà qui est bien surprenant. HAHAHAHA!"

Puis, faisant signe à ses hommes d'avancer, Tytrus isola Goudwin et lui parla en Argoniens.

"Regarde la haut.", dit-il en pointant une étrange tour qui se mélangeait à une colline plaine d'arbres et de buissons. "Il y a quelqu'un qui t'attend avec impatience à l'intérieur. Je pense que tu sais de qui il s'agit."

Goudwin n'eu pas besoin d'en entendre plus. Sans même qu'il s'en rende compte, un excitation vint l'envahir. L'envie d'une vengeance violente commença à le consumer alors qu'il se rendait compte qu'il avait enfin retrouver l'homme qui avait tué son maître.

Un petit élan de tristesse parcourut Elenya lorsque des inconnus la privèrent de ses armes, mais elle ne s'y attarda pas plus longtemps, concentrée alors sur les liens qui l'étouffaient presque. Légèrement nauséeuse, ses sens encore engourdis, l'Elfe resta silencieuse, forcée de suivre la marche de ses bourreaux. En y réfléchissant bien, elle ne savait pas exactement où elle avait mis les pieds, mais ne doutait pas d'elle une seule seconde. Ses actes étaient justifiés et elle savait ce qui lui restait à accomplir, ce qui était nécessaire et ce qui ne l'était pas. Ces voix graves résonnaient encore dans sa tête, mais les mots étaient clairs et précis, telle était sa volonté. N'éprouvant ni haine ni frayeur, pas même une once d'inquiétude, la tueuse était confiante. Elle avait pris conscience de la présence qui veillait sur elle, comme si une main amicale était constamment posée sur son épaule. Elle n'aurait pas soupçonné son existence si elle n'avait pu la ressentir auparavant, mais tout n'était qu'évidence : il fallait lui abandonner son esprit. Il n'y avait ni chemin, ni indication, pas un seul signe, pas une seule marque. Et pourtant, ces hommes savaient exactement où ils allaient, l'avancée du petit comité était rapide et précise. Elenya frissonnait d'excitation, elle allait enfin pouvoir jouer son rôle. Prenant un air triste et feignant une douleur apparente, d'une voix faible et saccadée, elle prononça quelques mots à l'intention du pyromancien.

« Ne fais rien de stupide, s'il te plaît. »

Comme il était prévu, on la bâillonna alors. Elle baissa la tête, un sourire dissimulé sous le tissu grisâtre.

Rien de stupide... Pourtant, à se moment précis, Goudwin n'avait qu'une seule et unique idée en tête: foncer dans le ta, cramer Tytrus et ses complices, puis se précipiter dans la tour où ils se dirigeaient et régler enfin ses compte avec l'homme qui avait détruit sa vie par le passé. Il sentait en lui sa flamme intérieure s'exciter, grandir, réclamer le combat. Ses yeux prirent alors leurs forme reptilienne. La chaleur ambiante commença à augmenter. Goudwin sentit ses canines s'étirer. Un rictus terrifiant traversa son visage. Il allait attaquer, réduire tout en cendres autour de lui, se venger! Ce fût la main de Sildur sur son épaule qui le ramena sur terre. La chaleur retomba soudainement. Dans un regard, celui-ci désigna Elenya, qui avait été totalement immobilisée. Goudwin comprit alors. Il ne pouvait pas se permettre de mettre la vie de ses amis en danger. C'était, encore une fois, Elenya qui avait raison. Goudwin continuait à sentir autour d'elle une présence étrange. Elle paraissait neutre, mais elle l'inquiétait quand même. Pourtant, Elenya paraissait parfaitement consciente de son existence et semblait l'accepter. Goudwin avait alors décidé de ne pas s'en prendre à cette étrange aura. Il fût également étonné de voir qu'Elenya, voyant la forteresse, avait décidé de lui dire de ne rien tenter. Il comprit que l'elfe commençait à s'habituer à sa présence. Il sourit, continua à avancer sur les talons de Tytrus. Arrivé devant la tour, Tytrus se dirigea vers la porte et frappa trois coups secs. La lourde porte s'ouvrit.

"Tiens! Tytrus! Tu reviens enfin. Pas bredouille comme la dernière fois j'espère."

Un homme au cheveux marron tressés avec un fort accent du nord était planté devant Tytrus, le regardant de haut.

"Gorio...Non, cette fois ci, je reviens avec une belle prise.", dit-il en désignant le groupe.

"Héhé. Il semblerait que tu ne soit pas si inutile que sa enfin de compte mon cher."

Tyrus eu un regard, mais baissa la tête pour ne pas provoquer l'homme qui semblait être son supérieur.

"Voyez vous sa? Elenya Inglorion je présume. Et Sildur! Je ne pensais pas te rencontrer un jours, cher "Fil de feu".

Puis Gorio se tourna vers Goudwin en souriant.

"C'est un grand honneur de vous renconter, maître Fou-le-feu. Veuillez me suivre je vous prit. Le maître vous attend."

Goudwin suivis le pat, en regardant Elenya. Il lui tira un clin d'oeil, puis entra dans la sinistre tour.

"Tytrus! Emmène nos invités dans leurs "chambres". Et ne les lâche pas d'un oeil. Le maître ne veut pas être déranger."

Tytrsu s'inclina, puis fit avancer son bataillon, Elenya et Sildur compris. Il arrivèrent au niveau d'une grande cellule. Il donna l'ordre à ses hommes d'y enfermer les deux prisonniers à l'intérieur. Puis, une fois que Elenya et Sildur furent à nouveau libre de leurs mouvements, Tytrus se plaça sur un tonneau et commença sa garde. Il fixa Elenya un instant, puis ria bruyamment.

"Tu dois te poser beaucoup de questions Elenya. Je pense que tu dois te sentir trahis. Sa ne m'étonne pas. Mais laisse moi répondre à l'un de tes mystères. J'imagine que Fou-le-feu l'avait déjà deviner en me connaissant, mais je vais quand même confirmer: j'étais le seul infiltré dans la guilde des voleurs à Miluej. Et sa fait trois ans que je berne tous ses pauvres idiots! Aucun d'entre eux n'a remarqué quoi que se soit à mon égard pendant trois longues années! J'ai pût tout ce que je voulais pendant tout ce temps. Et je doit t'avouer que c'était plutôt pratique. Et maintenant, toi et Sildur, vous allez mourir. Et qui sait, peut être que Goudwin ne tardera pas à vous rejoindre. Mais sa, sa ne dépend que de lui. Héhéhé."

Sildur se dirigea alors vers Elenya et li glissa quelques mots.

"Écoute, ne t'inquiète pas pour l'autre tête brûlée, il s'en sortira très bien. Il ne te l'a certainement pas dit, mais Goudwin a atteint le rang de maître."

Devant le regard étonné d'Elenya, Sildur sourit.

"En faite, ce petit merdeux est bien plus puissant qu'il en a l'air, croit moi."

L'Elfe se releva alors, ferma les yeux, leva le menton, et inspira un grand bol d'air plus ou moins frais. Elle baissa les yeux en expirant profondément, un sentiment de confort intérieur naissait au plus profond d'elle-même. Ignorant comme elle pu le second pyromancien, elle se rapprocha de l'extrémité de la cellule, le seul endroit qui lui permettait d'être le plus proche possible de Tytrus.

« Tytrus, je dois te demander quelque chose, enfin, j'ai plusieurs questions, mais j'aime procéder par ordre, alors je vais éviter de m'emballer, je tiens à la précision de tes réponses. »

Empoignant les barres de fer qui la séparaient de la liberté, la tueuse prit une grande inspiration.

« Tu as connu la guilde des voleurs bien avant moi, je suis forcée de le reconnaître, et dans un sens, ça m'arrange quelque peu. Je veux savoir s'il y avait une autorité compétente encore plus haut placée que celle que j'ai remplacée. Je veux savoir qui t'a ordonné d'agir ainsi, et ce que tu cherchais alors. Ceci m'amène à ma troisième mais non dernière question, était-ce moi ? As-tu été impliqué d'une manière ou d'une autre dans mon arrivée brutale au sein de cette guilde ? »

Les poings serrés, Elenya réussissait parfaitement à garder son calme, fixant dans les yeux son fier geôlier.

« J'ai respecté ma part du marché, j'ai droit à des réponses. »

Tytrus perdit soudain son sourire. Il fixa un long moment Elenya, se remémorent chacune de ses questions. Il finit par sourire de nouveau et s'adressa à l'elfe.

"Bon je vais être très clair. Je n'en sait strictement rien. Je ne sais pas si il y a une autorité plus élevée dans la guilde des voleurs que la tienne, je ne sais pas qui tire réellement les ficelles dans cette organisation. Mon maître n'a jamais eu le moindre pouvoir dans cette guilde, et moi non plus. Je n'avais qu'un seul et unique objectif: m'infiltrer dans cette guilde, obtenir et rassembler le plus d'informations possible sur la "Salamandre Pourpre", trouver et capturer Fou-le-feu, c'est tout. Je n'ai rien à voir avec les autres agissement de la guilde des voleurs, et je n'y retournerais jamais. Ma mission est terminer. Quand à ton arrivé dans la guilde, je n'est rien à voir avec sa non plus. Que se soit toi ou quelqu'un d'autre à la tête, sa n'aurait rien changer du tout à ma mission."

Devant le visage effarer de l'elfe, Tytrus éclata de rire.

"En faite Elenya, tout ce qui t'arrive depuis l'autre jours, depuis ta rencontre avec Goudwin, ce n'est rien de plus que le hasard! Si tu ne trainait pas dans la rue ce soir là, rien de tout cela n'existerait pour toi! Rien!"

Il ricana devant le regard désemparé d'Elenya.

"Maintenant, à moi de te poser une question. Maintenant que tu sais que tu a fait tout cela pour rien, n'est tu pas inquiète pour ton ami Goudwin. N'est tu pas inquiète, ni même curieuse du faite qu'il ai été séparé de vous. Dit moi franchement, est-ce que tu avais vraiment l'intention de l'aider, de lui rendre service, à lui qui a fait en sorte de devenir ton ami et de protéger comme il l'a toujours fait avec ceux qu'il apprécie, ou bien t'es tu simplement servis de lui pour arriver à tes fins? Répond, Elenya Inglorion!"

Il ria. Sildur s'était retourné vers Elenya, un regard assassin, attendant sa réponse.

Pendant ce temps, plus haut dans la tour, Goudwin et Gorio avaient une porte en bois sculpté. Le pseudo major d'homme l'avait poussé et avait invité Goudwin à y entrer. Celui-ci fit quelques mètre dans la pièce. Gorio avait referma la porte et s'appuya sur un mure. Goudwin entendit alors une voie sombre s'adresser à lui.

"Te voilà enfin Goudwin...."

Ses mains tremblèrent, elle avait la sensation de pouvoir tordre cette grille, sortir de cette maudite prison et d'étrangler ce sous-fifre qui n'était qu'un obstacle à sa progression. Elle avait surestimé cet infiltré de bas-étage, ses espoirs vis-à-vis de cette loque étaient tous vains, il ne lui servirait à rien, il fallait s'en débarrasser. La colère qu'elle avait pour Sildur s'ajouta à cette haine grandissante, tous les sens en alerte, elle avait le coeur à se jeter dans un génocide sanglant. Elle tourna le dos à Tytrus, s'adossant contre la grille, croisant les bras et fermant les yeux, écoutant la respiration du geôlier.

« Si ton maître me posait la question, je lui répondrai sans doutes. Mais finalement, il n'est même pas intéressant de discuter avec toi, je suis légèrement attristée de reconnaître que tu ne sais rien, et que tu n'es rien d'autre qu'un pantin. Je n'ai pas de temps à perdre avec un sous-être pareil. »

Elle releva les yeux vers Sildur apparemment mécontent de la tournure de leur discussion. Un clin d'oeil suffirait, espérait-elle, à lui faire comprendre qu'il allait bientôt falloir agir. Si Goudwin pouvait assurer sa propre survie, personne ne pouvait assurer la leur, l'inconnu les enveloppait, et il faudrait bien se sortir de ce pétrin le plus vite possible, quels que soient les espoirs du pyromancien pour son ami.

Sildur s'était relevé. Son visage avait prit un aspect sombre. Son regard laissait paraître une agressivité horrifiante. Il avança de quelques pats vers la porte de la cellule et fixa violemment Tytrus qui ne put réprimer un mouvement de recul face au regard noir du Pyromancien.

"C'est bon, vous avez finit avec vos histoires? J'ai pas toute la journée. L'autre jeune couillon a des ennuies si j'ai bien comprit. Alors je vais pas rester là à attendre deux plombes que vous ayez finit vos conneries."

Il recula alors sa main et chargea une étrange boule de feu autour de ses doigts.

"Je vais aller rejoindre Goudwin, et ont va régler son compte au gars responsable de tout sa. Quand à toi Tytrus..." Il le fixa terriblement. "... Tu ferais mieux de te tirer vite fait d'ici."

Avant même que l'assassin ai put dire un mot, Sildur hurla une formule et envoya en un mouvement puissant sa main en avant. D'épais filets de flammes jaillirent et foncèrent vers Tytrus.

"Azada Rangarey! Le Cordelier du Démon!"

Les filets éclatèrent la grille et le mure de la prison dans un grondement sourd, entrainant Tytrus sous une pluie de décombres. Sildur sortit par le trou que son sort avait fait en faisant fondre la grille. Il regarda Tytrus à ses pieds d'un air méprisant, puis se tourna vers Elenya.

"Écoute moi bien Elenya. Je ne t'aime pas et tu ne m'aime pas non plus. Mais Goudwin lui t'apprécie et te considère comme son amie, et sa, c'est une raison suffisante pour que j'accepte de travailler avec toi. Mais maintenant que tu a tes réponses, il est temps que tu prouve qu'il n'a pas eu tord de t'accorder sa confiance. Si il est à tes yeux un ami, ou au moins un allié, tu me suis. Parce que, si jamais ce que l'autre serpent a dit est vrai, si jamais tu t'es servit de Goudwin, qui lui a tout fait pour t'aider, uniquement pour arriver à tes fins et qu'il lui est arrivé quelque chose, croit moi, si je te revois, je n'hésiterais pas une seule seconde à te le faire payer, comprit?"

Avant même qu'elle réponde, il tourna les talons, et d'un pat décidé, commença à monter les escaliers qui menait en haut de la tour, vers Goudwin.

Observant un instant Sildur s'éloigner, l'Elfe se rapprocha de Tytrus alors inconscient. Elle Réprima une fulgurante envie de lui trancher la gorge, cela aurait été trop facile, sans saveur. Détournant son regard du futur cadavre, elle commença à se diriger vers les marches qui avaient conduit le pyromancien à son ami, mais une main sur l'épaule la stoppa dans son élan. Pivotant sur elle-même, non surprise de celui qui l'avait arrêté, elle se mit à sourire.

« Alors finalement, vous êtes venus. Et lui, c'est quoi ? »

Joignant le geste à la parole, elle donna un coup de pied dans le corps de Tytrus, aucune réaction.

« Vous avez proprement agi, Elenya, nous n'en doutons pas. Cependant, nous nous permettons d'émettre quelques doutes quant à votre place dans cet affrontement. »

L'assassine croisa les bras, défiant du regard les deux hommes qu'elle avait rencontrés une précédente nuit.

« Je suis dans l'ombre, comme j'y ai toujours été, et comme j'y serai toujours. »

Satisfait, les deux inconnus échangèrent un bref regard. L'un fit signe à l'Elfe de les suivre, et n'empruntant pas l'escalier utilisé par les deux pyromanciens, ils entrèrent par une porte dissimulée dans un couloir étroit et obscur, mais que les deux compères semblaient bien connaître. Ne posant aucune question, Elenya s'y engouffra sans rechigner, et, après avoir monté quelques petites marches et évité quelques obstacles du temps, les trois protagonistes arrivèrent au bout d'un cul-de-sac. Des voix pouvaient cependant se faire entendre, juste derrière le mur. Sans pouvoir apercevoir le mécanisme qui l'actionna, la tueuse observa le mur se défiler sur le côté, puis on la laissa passer devant. Elle se retrouva dans une grande salle richement décorée, des statues, en hauteur, semblaient surveiller la grande table qui se trouvait au centre, quelques mètres plus bas. C'est derrière l'une de ces statues que l'assassine s'était postée, observant alors Goudwin et Sildur qui faisaient face à un homme mystérieux à l'allure étrange, en bas. Satisfaite de la discrétion de son entrée, Elenya resta immobile et silencieuse, les yeux grands ouverts, ne voulant pas rater un seul détail de ce qui allait se passer.

Sildur était arrivé en trombe dans la pièce. Le voyant arriver, Goudwin soupira de soulagement.

"Et Elenya?", dit-il machinalement.

"Je n'en sais rien, et à vrai dire je m'en fiche. Elle a eu ce qu'elle voulait pour Tytrus, et il semblerait qu'elle se soit servit de toi depuis le début. Alors maintenant, qu'elle soit ou non, sa m'est parfaitement égal."

Regardant Sildur, il souri, heureux de savoir que son amie allait bien.

"Si elle a eu ce qu'elle cherchait, alors temps mieux, je ne lui tiendrais pas rigueur de son départ. Maintenant, nous devons nous aussi terminer quelque chose, n'est-ce pas?", dit-il en se tournant vers le mystérieux encapuchonné.

"C'est exacte. Je suis d'ailleurs content de te l'entendre dire Goudwin. Mais, si vous cherchez votre amie, sachez qu'elle est là, et qu'elle n'est pas seule."

Il effectua un bref et rapide mouvement du bras. Une statue partie alors silencieusement en poussière, révélant derrière Elenya et deux hommes encapuchonnés.

"Ces types... Ce sont les deux gars de l'autres jours. Qu'est-ce qu'ils font ici?"

"Ils sont avec vous?"

"Et bien, techniquement oui, ce sont des assassins professionnels que j'ai recruté il y a deux mois. Cependant..."

Il se tourna vers eux.

"Vous croyez sérieusement que je n'avais pas vu dans votre petit jeu tous les deux. Je sais parfaitement qui vous êtes."

Les deux assassins eurent un mouvement de recule parfaitement synchronisé.

"Écoutez bien: je ne sais pas ce que veut la guilde des voleurs, mais..." Il pointa sa main vers eux, "...Je déteste qu'on se mêle de mes affaires."

Deux jets de feu sombres foncèrent alors sur les individus. Ceux-ci furent transpercés et s'écroulèrent sur le sol, raides et blancs comme la mort.

"Bien, maintenant que nous sommes tranquille, passons au vif du sujet."

Goudwin regarda Elenya, effaré. Puis lui et Sildur se tournèrent vers leur interlocuteur.

"Messieurs, je n'irais pas par quatre chemin. J'aimerais que nous travaillons ensemble, plutôt que de s'entretuer."

Les yeux de Goudwin reprirent une forme reptilienne, plus intense que d'habitude.

"Comment osez vous me demander de travailler avec vous, alors que vous avez tué mon maître Hadès, mon ami Randorn et détruit mon clan il y a dix ans?!

"Randorn? Alors tu n'a toujours pas comprit?"

Devant le visage interrogateur de Goudwin, l'homme empoigna sa capuche et la fit retomber en arrière. Le coeur de Goudwin se mit alors à battre à toute vitesse. Il comprenait à présent pourquoi il avait eu l'impression, à chaque qu'il rentrait en contact avec la présence de cet être, de connaître cette personne. Sous la capuche se cachait un visage que Goudwin n'avait pas vu depuis dix ans. Un visage dure et pourtant amical, des cheveux bruns profond et à l'oeil gauche, un immense balafre. Au centre de cet oeil blanchit, le symbole du clan de la "Salamandre Pourpre".

Devant Goudwin se tenait l'homme qui était traqué par les pyromanciens de Fangh depuis dix ans, celui qu'il avait, sur la tombe de son maître, juré de tuer. Et cet homme c'était... Randorn!

Sildur était resté estomaqué. Goudwin osa ouvrir alors la bouche.

"Ran..dorn?..."

"Comment va tu Goudwin?"

L'espoir d'enfin comprendre et de ne plus se poser de questions était mort. Plus les minutes passaient, et plus l'Elfe se perdait dans quelques réflexions sans queue ni tête. Elle ne savait plus qui croire et de qui se méfier, à qui faire confiance et contre qui se battre. Alors, perdue dans ses pensées, elle ferma les yeux. Elle avait reçu des ordres, des indications, tout était vrai. La seule chose que la tueuse avait mal appréhendé, c'était l'identité de celle qui lui avait insufflé ces commandements. Dans l'obscurité, elle voyait son visage, quelques centimètres seulement, et elle aurait pu l'embrasser. Mais il lui restait encore une chose à faire, et cette inquiétude profonde ne cesserait de la tourmenter jusqu'à ce qu'une vie soit prise, qu'une existence bien particulière soit écourtée. Les réponses l'attendaient, c'était le dernier pas à franchir. D'un bond, elle descendit les quelques mètres qui la séparaient des trois autres hommes, touchant le sol dans un bruit sec, elle se réceptionna proprement. Alors, elle commença à s'approcher de Randorn, mais s'arrêta à deux mètres de lui. L'assassine pivota en direction de Goudwin, croisant les bras, le visage neutre, d'un regard indifférent. Elle ne voulait en aucun cas interférer dans ces charmantes retrouvailles, risquant de laisser passer sa seule et unique chance d'atteindre son but.

Goudwin regarda Elenya. Ses yeux de dragon la fixèrent. Puis, regardant ses deux compagnons tour à tour, et enfin et reposant son regard sur Elenya, il prit une décision.

"Va t'en."

Son ton avait été glacial. Alors qu'Elenya allait riposter, il coupa la discussion d'un geste. Puis il s'adressa à Sildur.

"Allez vous en. Il est temps que je règle cette histoire une bonne fois pour toutes. Sa ne vous concerne plus, ni toi, ni Elenya."

Il se tourna vers elle.

"Je ne sais pas si tu m'a un jours considéré comme un ami, ou tout du moins une personne sur qui tu puisse compter, mais croit moi Elenya, si tu ne te débarrasse de ta solitude, si tu ne brise pas ta carapace, alors elle te consumera et finira par te tuer. Je te remercie de ce que tu a fais pour moi, mais maintenant, et parce que je te considère moi comme une amie, part et ne reviens pas te mêler de tout sa."

Puis il se dirigea vers Randorn et lui parla.

"Comment a tu put faire tout sa? Comment et pourquoi a tu fais tout sa? Répond!"

"Pourquoi? Mais c'est pourtant simple Goudwin. Tu te souviens, tu te souviens pourquoi maître Hadès m'avait entraîné pendant des années. Il voulait que je soit l'héritier, le gardien, le protecteur de notre clan. J'était le plus puissant mage de notre génération, et j'avais tout fais pour réussir à être à la hauteur, être digne de succéder au quatrième maître du Cercle. Et pourtant, le jour où il est mort, le jour ou enfin j'allais voir mes longue années de travail et d'acharnement, de dévotion, aboutirent à leur apogée, ce jour là, et bien, il m'ont renié. Ils ont choisi Hadès, et m'ont rejeté. Et pourquoi? Parce qu'ils avaient peur de sa!"

Une flamme noire entoura alors la main de Randorn.

"Ces vieux avaient peur que je me retourne contre eux, que je détruise le clan, que je laisse le pouvoir prendre le contrôle sur moi. Pourtant ils savaient que je maîtrisait mes pouvoirs à la perfection. Il m'ont rejeté uniquement parce qu'il refusaient que la jeune génération que je représentait, notre génération, prenne le dessus sur la leur. Ils voulaient empêcher l'inévitable. Alors il m'ont renié. Est-ce que tu imagine Goudwin, ce que sa fait de voir toute une vie de travail réduite en cendre par l'arrogance de vieux chnoques qui croient encore qu'ils peuvent décider de tout?"

"Sa ne te donnais pas le droit de les tuer!"

Randorn eu alors un visage grave.

"C'est vrai, j'ai fait une erreur. Une erreur impardonnable. J'ai attaqué mon propre clan, j'ai tué mon maître et j'ai fait passer les Pyromanciens de notre monde pour des monstre. Mais je compte bien réparer cette erreur. Je vais réunifier le Clan, et je rendrait aux pyromanciens leur gloire d'en temps. Et pour sa, j'ai besoin de toi Goudwin. J'ai besoin de la force que tu cache en toi, et tu sais de quoi je parle."

Goudwin déglutit. pendant un instant, il hésita. Et si ce que disait Randorn était réel, si, grâce à lui, la vie d'avant pouvait revenir. Il se redressa soudain.

"Non! Désolé Randorn, je ne peut pas. Tu est allé beaucoup trop loin. Je peut pas te pardonner, quelque soient tes intentions. Désormais, la seule chose que je puisse faire, c'est te tuer, te tuer pour enterrer tout sa pour toujours."

"Je vois. Tu a donc déjà prit ta décision. Soit. Je n'ai donc pas d'autre choix que de te tuer."

Il souri.

"Je me suis toujours demander lequel de nous deux était le plus fort: mon feu sombre, ou ton feu du dragon?"

Goudwin serra les dents à ces mots.

"Nous allons enfin le savoir. En garde Goudwin!"

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