Deux jours après avoir chassé les hyènes des terres sauvages, Plissava repartit à l'aventure dans un coin familier pour ceux de sa race. Dès l'aube, alors qu'une fine bruine estompait les contours du paysage s'éclairant tout juste le soleil peinant à percer les épais nuages de plomb, Plissava partit pour un des rares bois encore tout à fait sauvage des collines d'Altrouille. Sa besace vide sur son dos, il marchait d'un bon pas sous le crachin et ses pieds s'enfonçaient de plus en plus dans la boue et il manqua plusieurs fois de tomber avant d'atteindre le couvert des arbres... couvert de boue, (Eh oui! il a plusieurs fois fallit tomber mais il est vraiment tombé 4 fois... que le récit élide habilement bien sûr ^^) sans doute pour se camoufler. Puis attendant que sa tenue sèche, il s'assit sur un rocher et entreprit de mettre au point une nouvelle tactique de chasse qui - l'espérait-il - le couvrirait de succès et de gloire, même s'il savait que de ce côté là il ne fallait pas non plus rêver. Quand sa preste tenue de chasse fut sèche et que les mouvements de Plissava rendus ardus par la vase solidifiée, il avait trouvé de quoi faire une agréable surprise à ceux qui toujours souhaitaient innover.
Après avoir attrapé une poignée de cailoux, il grimpa aux arbres dont les feuilles séchaient sur branche à défaut de tomber, commença à récolter des branches et s'arrêta lorqu'il vit un lynx rôdant à quelques mètres sous lui. Il prit le couteau accroché à sa ceinture pour couper les sortes de lianes spongieuses qui poussaient partout à cette époque de l'année et en fit une courte corde, il fabriqua un récipient étanche avec des feuilles mortes et des écorces (vous aurez deviné que Plissava était fin tresseur) et le rempli de l'eau de sa gourde. Il prit par la suite le rôle d'un charpentier et assembla selon un complexe plan ce qui s'avera être, à la grande stupeur des mésanges qui volaient par là, une catapulte! Plissava avait fait des études de balistique assez poussées dans son ancienne ville.
Il passa à l'action. Utilisant son charme sur les animeaux sauvages, il pria les oiseaux de venir se poser à l'opposé du lynx par rapport à lui. Celui-ci par l'odeur alléché lui tint à peu prè... (Qu'est-ce que je raconte moi? faut que je dorme!!)Donc... par l'odeur alléché alla voir ce repas hypnotisé (au moins ça rime ^^ ). Plissava catapulta son projectile sur la truffe du lynx qui fit trois belles enjambées en arrière. Mais "bien décidé à oublier", il s'approcha ne pensant qu'a son gibier, faisant abstraction du monde entier. Plissava descendit alors silencieusement des branches avança à peine plus vite que le lynx, qui rampait à pas de loup, et sauta sur lui en hurlant un terrifiant:
ALAYAHOOOOOOOOOUUUUUUUU
qui fit que le lynx se retourna subitement lardant le visage de Plissava de griffures avant d'être abattu par derrière: les oiseaux avaient sectionné la colone vertebrale de l'animal. Le cri qui avait fait repérer Plissva était en réalité l'ordre donné aux oiseaux pour attaquer l'animal. Plissava remercia les oiseaux et leur dit de s'échapper avant qu'il ne les tue, il sentait que son instinct chaotique reprennant le dessus de l'elfique. Ils ne bougèrent pas jusqu'à ce que Plissava en abbatte un pour le petit déjeuné. Les autres partirent sans se refaire prier. Il dépeça ensuite le lynx, garda sa fourrure pour une descente de lit et repartit de là où il était venu, par un paysage où le soleil fesait resplendir chaque goutte sur l'herbe fraiche nettoyée. Le bleu éclatant mais pâle du ciel éclairait les vertes prairies en harmonie avec l'or de l'astre roi. Enchanté par ce paysage enjôleur, Plissava s'allongea à l'ombre d'un érable écarlate par l'automne et dormit jusqu'à ce que la l'ombre de la nuit éteingne son romantisme elfique. Bougon, il rentra à Valtordu, installa sa petite catapulte sur une étagère en guise de souvenir et pesa la viande de lynx. Il décida ensuite que sa prochaine chasse serait sous le signe de la romance...