Dalnor le Belliqueux Démon de la Démotivation
Nombre de messages : 881 Age : 31 Citoyen de : La Terre des MJs Sexe du Perso : Masculin. Statut Spécial : Petit, barbu et moche. Date d'inscription : 08/09/2007
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| Sujet: Terra Incognita Lun 2 Nov - 19:58 | |
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[Vous voici à présent dans quelque chose d'assez révolutionnaire pour moi. Je m'essaie à un style un peu nouveau, qui ne cadre pas du tout avec l'univers de Naheulbeuk, mais qu'importe. J'y réutilise mon bon vieux Dalnor et son histoire, en m'arrangeant pour déguiser ma flemme qui, vous vous en souvenez peut-être, m'avait laissé en plan au milieu du Sanglier d'Acier, en un genre d'ellipse narrative du plus bel (ou pas) effet. A bon lecteur...]
Rien d'autre que les grincements occasionels du chariot. Et les claquements réguliers des sabots de mes poneys, récemment ferrés. Une belle nuit. De début d'été, fraîche, comme il se doit, dans les montagnes. Et silencieuse. Le genre de silence qui ressemble à une couverture de neige dans une vallée toujours à l'abri des rayons du soleil. J'avais dans l'idée de voyager de nuit, le plus possible. Plus agréable. Plus calme. Et je pourrais profiter de ce cheptel céleste gardé par son impassible berger large et blafard. Je souris vaguement à cette pensée. Ce genre de choses n'était pas dans mes habitudes. Je suis généralement plus coutumier de la raideur stoïque des Nains, et de leurs mémorables beuveries. D'ailleurs, je n'avais pas non plus l'habitude des nuits fraîches, mais des forges brûlantes, des claquements de métal dans des caves étouffantes de pierre massive. Un bon bol d'air. Un bol d'air dans lequel les veilleurs n'avaient vu que le simple départ d'un marchand et de son chariot plein vers les cités commerçantes du Sud. Le petit Sud d'abord, avec Mliuej. Le grand Sud, après. Glargh. Et le très, très grand Sud, là où ne va jamais un marchand normal. Dans lequel ne va jamais un marchand tout court, celà dit. Et j'échappai aux Nains. Un chariot, deux poneys, un peu de matériel. Et fais ton chemin, comme diraient certains. Finies les armes, les guerres, les armures. Juste moi, un manteau brun à capuche et un baton, court et solide. Trois éléments voués à passer beaucoup de temps ensemble, et à s'adorer mutuellement, songeais-je, amusé. Je sortis de mon sac une longe et fine pipe Hobbite, et la petite blague d'Herbe à Fumée d'une bonne qualité que j'avais réussi à me procurer auprès d'un marchand de passage. Deux autres petites choses simples qui allaient, de gré ou de force, devoir m'accompagner, me dis-je en agitant un index menaçant à la bourse de tissu gris. Je mis pensivement le tuyau ouvragé de la pipe dans ma barbe brousailleuse. La lune ne me permettait pas de le voir, mais je savais que les fils argentés qui y habitaient se multipliaient, patiemment. | |
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